Quand je pense que je suis resté éveillé pour assister à 5H30 cette nuit à ce qui devait être un des évènements pugilistique de l'année, je suis consterné! Je ne m'étendrai pas dans une analyse plus longue que le combat lui même c'est à dire environ 5 mns!!! Pour faire court si Paquiao est un excellent boxeur, très rapide et précis, il est apparu encore plus brillant car en face de lui se trouvait Ricky Hatton, connu pour une chose: son engagement physique à chaque rencontre. Vous connaissez mon point de vue sur ce type de boxeur du genre: " j'en prends autant que j'en donne mais c'est moi le plus fort donc il tombera...",Hatton avait pourtant soit disant travaillé particulièrement son direct du bras avant qui devait l'empêcher de se jeter comme d'habitude et construire. En fait dès le coup de gong, aucun changement, marche avant de face, il essaie de frapper pour détruire, il prend immédiatement un inquiétant crochet du droit mais ne change rien, il continue, prend un enchaînement pleine face puis un autre crochet droit qui le met knock down, puis peu après un autre enchaînement qui le mets knock down à nouveau,fin du ....1er round!! 2ème round toujours pareil car je pense sincèrement qu'on ne peut pas changer ce type de boxeur, les bras sont toujours à mi hauteur, près à se lancer pour en finir avec l'adversaire beaucoup plus efficace que lui. Une belle entrée de Paquiao avec son bras avant et un terrible crochet gauche donné avec tout le poids du corps à la pointe du menton foudroient Hatton et le laisse étendu de nombreuses minutes. Fin du combat. Je ne peux que m'interroger sur le palmarès d'Hatton ainsi que sur la façon dont il est conseillé dans son entraînement....

Bras en bas, position de face, croyant que ça passe, il y a toujours un jour ou ça casse!

Le boxeur anglais Ricky Hatton a effectué sa pesée devant 4.500 personnes presque toutes acquises à sa cause, vendredi à Las Vegas (Nevada), à la veille de son très attendu combat des super-légers contre le Philippin Manny Pacquiao, titre IBO en jeu.

Hatton, invaincu dans la catégorie, a pesé 140 livres (63,50 kg), soit la limite et deux livres de plus que Pacquiao (62,59 kg), sous les yeux d'un public quasi exclusivement composé de fans britanniques entonnant des chants comme "God Save the Queen" et "Rule Britannia" et noyant complètement les encouragements des admirateurs du Philippin. "Vous me rendez fier, a lancé Hatton à ses partisans. Cela va être un honneur de me battre pour vous et vous ne rentrerez pas déçus à la maison."

"Nous allons produire un super combat", a assuré Pacquiao, perçu comme le meilleur boxeur du monde toutes catégories confondues et qui tente de devenir champion du monde dans une sixième catégorie de poids, un exploit rare. Pacquiao pesait 145 livres (65,77 kg) quand il avait corrigé l'Américain Oscar de la Hoya en décembre (arrêt de l'arbitre à la 8e reprise).

"C'est de loin le plus gros et le meilleur public que j'ai vu, a remarqué de la Hoya, récent retraité et un des organisateurs du combat. Je suis content d'avoir pris ma retraite, je vais pouvoir aller boire une pinte." Selon Hatton, 25.000 Britanniques ont fait le voyage à Las Vegas alors que la salle du casino MGM Grand ne contient que 15.000 places. La salle était ouverte au tiers de sa capacité pour la pesée et nombre d'entre eux ont fait la queue plusieurs heures pour être sûr d'avoir une place.

LA GUERRE DES MONDES

Voilà un combat qui sent la poudre à des kilomètres. L'image de Manny Pacquiao (30 ans, 48-3-2, 36 KO, no3 Netboxe) et Ricky Hatton (30 ans, 45-1, 32 KO, no1 Netboxe) se battant comme des lions affamés met l'eau à la bouche. A travers leur carrière, ces deux boxeurs ont toujours fait montre d'une immense générosité, pour le plus grand plaisir des amateurs de boxe. Cette fois-ci ne devrait pas déroger à la règle. Et ce qui rend ce combat encore plus excitant, c'est qu'à 30 ans, l'Anglais et le Philippin sont à leur top. Leur style agressif et frontal devrait faire des étincelles, samedi soir au MGM Grand de Las Vegas. Les comparaisons vont bon train. Freddie Roach s'en réfère à Hagler-Hearns. La comparaison est flatteuse mais la réalité est toute autre.

Tueur de légendes mexicaines
Pacquiao est considéré comme le numéro un pound for pound depuis sa surprenante victoire contre le fantomatique mais légendaire Oscar de la Hoya, un triste soir de décembre 2008. Sur son chemin vers les sommets, le Philippin a glané de prestigieuses victoires face aux redoutables Barrera, Morales, Juan Manuel Marquez et David Diaz, héritant du même coup du glorieux surnom de "tueur de légendes mexicaines". Sa boxe se caractérise par une impressionnante vitesse de bras et un jeu de jambes à donner le tournis. S'y ajoutent une bonne technique et un étouffant débit de coups, distillés depuis une déroutante fausse garde.

Du plomb dans la garde
Mais pas de quoi émousser la confiance retrouvée de son adversaire. Ricky Hatton est certainement le meilleur super léger en activité et n'a jamais été battu à ce poids. Il est d'ailleurs longtemps resté invaincu, battant de valeureux adversaires comme Castillo, Collazo, Urango et un vieillissant Kostya Tszyu. Seul le génial Floyd Mayweather Jr est venu interrompre cette série victorieuse lors d'une inopportune incursion chez les welters. Ce soir-là, l'Anglais a reçu une véritable leçon de boxe face au maître Pretty Boy. Mais son douloureux choc frontal dans l'angle du ring lui a depuis mis du plomb dans la garde. Avec l'aide de Floyd Mayweather Sr (décidemment), désormais dans son coin, Hatton a montré de réels progrès défensifs lors de sa convaincante victoire face à Paul Malignaggi. Côté générosité, Hatton n'a rien à envier à Pacquiao. Il enclanche la marche avant dès le premier coup de gong et étouffe ses adversaires en les saoulant d'uppercuts, de crochets aux corps et de coups peu orthodoxes mais usants. Peu esthétique mais diablement efficace.

L'orgueil en bandoulière
Du coup, même si Pacquiao est donné favori, sa marge reste mince. Aucun des deux n'est puncheur. Davantage de bons frappeurs qui démolissent méthodiquement leurs adversaires. La vitesse de bras et la mobilité de Pacman plaident en sa faveur. Mais le Philippin déteste reculer et Hatton, par sa pression, ne manquera pas de l'emmener dans une de ces batailles rapprochées qu'il affectionne tant. Un combat plus tactique qu'il n'y paraît, orchestré par deux brillants entraineurs: Freddie Roach et Mayweather Sr, donc. La clé pour Hatton sera de casser la distance pour ne pas subir le rythme étourdissant de Pacquiao. D'autant que l'Anglais a désormais la garde haute et rien n'est plus redoutable qu'un tueur à gages qui monte la garde. Mais Pacman a les jambes pour éviter un corps à corps qui pourrait s'avérer fatal face au Hitman. A moins que l'orgueil et la gourmandise du glouton Philippin ne le poussent à la faute... Le suspense est entier!

Sébastien Bismuth, le 25 Avril 2009